Le saviez-vous? Le Muséum d’Histoire Naturelle de Genève s’agrandit
Le Muséum d’Histoire Naturelle de Genève s’agrandit
Réalisé par l’architecte Raymond Tschudin, le Muséum d’Histoire Naturelle situé sur la route de Malagnou a bien évolué depuis sa construction dans les années soixante. Sa réalisation a permis d’abriter la plus grande collection d’histoire naturelle de Suisse qui ne cesse de se développer, elle aussi. De plus en plus à l’étroit, le Muséum souhaite aujourd’hui s’étendre afin de réorganiser ses pièces, d’être plus fonctionnel pour les recherches scientifiques et de garantir une meilleure sécurité.
Lancement du concours
Au vu de la quantité d’alcool utilisée pour la bonne conservation des espèces entreposées dans les locaux et la complexité du projet s’agissant des espaces dédiés aux recherches scientifiques, la Ville de Genève a décidé de lancer un concours architectural. Le concours a permis d’ouvrir un éventail de projets plus large répondants aux mieux aux exigences de mise en conformités des autorités cantonales genevoises (découvrez le déroulement d’un concours d’architecture et d’aménagement par ge.ch).
Il a également permis de choisir un projet préservant les collections et la sécurité des collaborateurs et des visiteurs durant les travaux. Ainsi, la Ville de Genève désirait voir des propositions d’organisation cohérentes entre les collections déplacées dans le nouveau bâtiment, le réaménagement des espaces libérés dans les anciens bâtiments scientifiques et d’exposition; et l’ensemble conditionné par des questions de sécurité technique et fonctionnelle.
Challenges architecturaux
D’un point de vue architectural, des questions se posaient. Quelle serait la proportion de l’extension en comparaison avec le bâtiment existant ? Quelles seraient les meilleures fonctionnalités à prendre en compte pour les activités scientifiques du Muséum ? Quelles dispositions de pièces faudrait-il adopter pour une réorganisation optimale des pièces historiques à stocker ?
Aussi et surtout : comment anticiper le rôle de la recherche scientifique de demain ? Quel message désire transmettre le Muséum en matière de conservation et d’étude de sa collection qui est un patrimoine genevois d’importance mondiale ?
Le jury
Désigné par le maître d’ouvrage, le jury était composé de 5 architectes, de la directrice adjointe du département de la culture et du sport, du directeur du Muséum d’histoire naturelle de Genève, d’un docteur en géologie et du conseiller en conservation du patrimoine architectural genevois. Le jury a disposé d’une somme globale de Fr. 182’000.– HT pour l’attribution de 6 prix.
Les participants
Sur 136 inscriptions, 58 bureaux d’architectes ont participé au concours. Suite à un examen approfondi, le jury a réussi à retenir les projets les plus pertinents. Les architectes qui ont su allier une parfaite compréhension du cahier des charges à de réelles qualités urbanistiques, architecturales, fonctionnelles et économiques, ont été sélectionnés au troisième tour du concours. Ainsi, 6 projets ont été retenus et primés. Au final, c’est un projet au titre minéral, AMBRE, qui a su convaincre le jury et a été sélectionné.
AMBRE
Le projet AMBRE est réalisé par l’atelier d’architecture zurichois MAK architecture SA. Le parti pris de AMBRE est de se montrer, d’avancer sur l’espace public un volume lumineux, translucide et abstrait, qui comme une boîte mystérieuse ne révèle rien de son contenu que la qualité de ses proportions et la finesse de ses détails.
Ce bâtiment vient conclure, plus d’un demi-siècle après l’ouverture du Muséum, les deux ailes conçues et réalisées par l’architecte Raymond Tschudin entre 1961 et 1966; un bâtiment pour les expositions, un second pour les recherches scientifiques.
Il manquait un troisième «pied» à cette structure. Celle qui permettra d’exposer le travail de conservation et d’études des collections effectué au sein même du musée. Ainsi, en réorganisant ces dernières, les trois missions du Muséum seront désormais illustrées par ces trois ailes, symbole de leur complémentarité au service de la population et de la société en général. Grâce à sa troisième pièce, l’ensemble offre une nouvelle façade depuis la rue de Villereuse et requalifie la partie nord du parc. Cette façade sera renforcée par un probable flux accru de visiteurs arrivant par la rue de Villereuse et l’ouverture de la nouvelle Gare des Eaux-Vives.
Images et plans réalisés par l’atelier MAK architecture
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